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  • Publication publiée :16 septembre 2021
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Du grec demos (peuple) et kratos (pouvoir) : « pouvoir du peuple ». Défini par Abraham Lincoln comme « le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple », la démocratie est un régime politique qui apparaît en Grèce au Ve siècle avant J.-C.

On distingue la démocratie directe et indirecte (où le peuple choisit par vote ses représentants). Condamné par Platon qui estime que le peuple n’est pas apte à gouverner, la démocratie est défendue dans l’Antiquité grecque par les sophistes et par Aristote.

Avec les révolutions américaine et française, la démocratie s’impose, au moins en droit, comme le régime le plus juste parce qu’il prétend respecter les droits fondamentaux de la personne, parce qu’il sépare les pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) pour en prévenir les usages abusifs, parce que les décisions qu’il prend à la majorité des voix sont le fruit d’un débat ouvert et négociable.

Toutefois, selon Tocqueville, observateur de la démocratie américaine au XIXe siècle, la démocratie n’est pas tant un régime qu’une mentalité caractérisée par un goût immodéré de l’égalité et de la liberté. Cette mentalité génère individualisme et puissance de l’opinion publique.

Alors que la démocratie a, au cours de l’histoire, triomphé de tous ses ennemis – la tyrannie, la monarchie (absolue) et le totalitarisme –, elle semble aujourd’hui menacée par le populisme et l’anarchie. Enviée par les peuples soumis à des régimes dictatoriaux, la démocratie reste paradoxalement un régime fragile qui doit sans cesse se réinventer pour durer.